“Pour faire face aux défis du chômage, des inégalités sociales et du changement climatique, la Commission doit mettre l’accent sur des politiques progressistes en faveur de la croissance au lieu de se laisser guider par son obsession d’assainissement des finances publiques”, a-t-il ajouté.
M. Rasmussen s’inquiète tout particulièrement des conséquences de la crise au niveau social et sur l’emploi et souligne que “La Commission ne présente aucune mesure pour mitiger l’impact énorme de la crise sur l’emploi, la protection sociale et l’inclusion sociale. Elle appelle les gouvernements à mettre progressivement fin aux mesures adoptées pour pallier les effets de la crise mais ce faisant, elle joue le jeu de la droite. Les stratégies de sortie très strictes prônées par les conservateurs aboutiront à la destruction de 4,5 millions de postes de travail. Ce programme de travail ressemble décidément plus à un programme de destruction de l’emploi”.
Le président du PSE se montre également prudent par rapport à l’initiative concernant les travailleurs détachés dans le cadre du programme de travail de la Commission et craint qu’elle ne vise uniquement qu’à “clarifier l’application de la directive sur le détachement des travailleurs”. M. Rasmussen a rappelé que : “le président Barroso doit tenir la promesse qu’il a faite en septembre dernier, avant que le Parlement européen ne lui donne son aval pour un second mandat. Il avait en effet promis de se pencher sur l’interprétation controversée de la Cour européenne de justice concernant la directive”.
Le PSE a appelé à une révision profonde de la directive, afin de garantir le principe du salaire égal à travail égal.